mardi 7 septembre 2010

Aux enfants des parents qui partent trop tôt

La nouvelle de la mort de Claude Béchard m'attriste beaucoup ce soir. Je ne peux m'empêcher de penser aux nombreux deuils qu'il a dû faire en se sachant condamné. Faire face à l'inévitable, se savoir à la fin de son aventure de vie... Que de durs moments il a dû passer.

Ce soir, en bordant mes fils, j'ai une pensée pour lui, pour ses enfants. Pour le vide énorme qu'ils doivent ressentir. Pour le gouffre immense dans lequel il a peut-être eu l'impression de tomber quand le soir, en allant se coucher, il allait embrasser ses filles, pour les dernières fois.

Je suis certaine d'une chose cependant: l'amour d'un parent pour ses enfants est tel, que je suis convaincue qu'il a tout donné, tout tenté, tout négocié avec "en haut" pour pouvoir rester. Je suis profondément certaine qu'il s'est battu bec et ongles contre l'inévitable pour un mois de plus, une semaine, un jour, une minute et même une seconde.

La maternité/paternité est une aventure qui nous mène au delà de nous même. C'est un amour plus grand que tout ce qu'on a pu connaître avant. Pour chaque moment difficile, il y en a mille de merveilleux. Pour chaque défi, mille victoires. C'est probablement le seul "travail" où toute une journée de difficulté puisse être effacée par une simple caresse, un bisou ou un sourire de son enfant.

Perdre ses parents, peu importe l'âge qu'on a, doit être une épreuve gigantesque. Mais aux enfants qui perdent leurs parents en bas âge, je peux vous affirmer que s'ils sont partis, c'est parce qu'il n'y avait plus aucune alternative. Que tout avait été tenté. Parce que vous êtes tout pour nous. Notre raison de nous lever le matin (souvent bien trop tôt à notre goût), notre motivation à donner le meilleur de nous même en toute situation mais surtout, notre raison de vivre. Et ce, à tout prix.

Mes cocos d'amour, même si parfois j'ai l'impression que je vais devenir folle, que j'ai envie de partir quelques heures sur une île déserte, sachez que vous êtes toute ma vie. Je vous aime du plus profond de mon coeur, avec chaque parcelle de mon être et ce, jusqu'à la nuit des temps.

Bonne nuit...

jeudi 2 septembre 2010

Arrête de crie!!!

BBRoux vit des moments difficiles à la garderie actuellement. Nouvelle petite fille dans son groupe. Déjà, c'est une première parce que depuis quelques mois, ils sont une gang de gars. À une exception près. Mais leur "girl" est pas mal tom boy et s'adonne très bien avec ses mâles. (L'éducatrice mentionne souvent en riant qu'elle se rend compte que "tomboy" est une fille quand elle lui change sa couche ;o).

Donc, il y a une nouvelle poule dans la basse cour. Et la poule, elle crie. Et BBRoux, il en a plein les oreilles. Assez que lorsqu'on arrive à la garderie, il se bouche les oreilles avec ses index et refuse de retirer ses doigts tant qu'il n'est pas assuré que la poulette n'est pas à l'intérieur du building.

Mais on fait quoi avec ça?!?

Premièrement, en société, il y a des gens qui nous énervent et il faut faire avec. Enfin, du mieux qu'on peut. Mais comment on explique ça à un enfant de 2 ans?!?

BBRoux répète en boucle (il en fait une fixation): poulette crie! Arrête de crie poulette! Comme il dit à son frère: arrête de crie PetitFrère. Ce à quoi je réponds toujours: dis-lui de parler doucement. Ce qu'il fait avec son frérot. Mais pour poulette, ça ne passe pas.

Assez que la garderie m'a contacté hier pensant que BBRoux faisait une otite. Sauf qu'ils se sont rendus compte qu'aussitôt qu'ils sortaient BBRoux de son local (à l'abris de la poulette), il se lâchait les côtés de la tête. C'est pas des farces, il dort même avec ses index dans les oreilles!

Ce matin, j'apprends que mon grand va finalement changer de groupe pour aller avec des plus vieux, un peu plus tôt que prévu. Sans la poulette sonore. Bon, on reporte le problème à plus tard. Ce qui fait bien mon affaire puisque je commençais à en avoir plein le pompon d'avoir un enfant en crise à chaque matin qui me disait "pas poulette"!!!

D'ici là, elle contrôlera peut-être davantage ses cordes vocales...