dimanche 7 septembre 2008

Recette magique pour être crevé

PapaAquatique et votre plutôt infidèle blogueuse ces temps-ci ont un talent inné pour courir partout et se mettre à terre.

Dans le mois qui a précédé nos premières vacances familiales, PapaAquatique, patron sans scrupule (il est travailleur autonome ;o) s'est tué à la tâche pendant que MamanRousse, voulant collaborer à sa façon au bon fonctionnement familial, a mis les bouchées triples.

Donc, à une semaine des vacances, on se demande comment on va faire pour survivre aux quelques jours qui nous séparent de la délivrance et du bonheur...

Mais la vie mes amis, c'est parfois bien mal fait (même si le contraire est aussi vrai...)

Donc, à moins d'une semaine de nos vacances plus que méritées, coup de théâtre. Un des oncles de PapaAquatique rend l'âme dans une tragique aventure. 46 ans. Tout le monde est en état de choc. Nous seront déjà partis le jour des funérailles. Nous tenons mordicus à aller au salon et nous y passeront (à Drummondville) quelques heures avant notre départ pour le sud de la France.

24 heures avant le départ, autre brique... Ma mère, cette infatiguable abeille qui doit passer les 15 prochains jours avec nous fait une connerie dont on se souviendra longtemps.

Suite aux nombreux jours de pluie de cet été, ma soeur a eu quelques infiltrations d'eau dans son sous-sol et doyenne infatiguable veut s'assurer que tout est correct pour sa benjamine avant de quitter pour les vieux pays. Eh bien l'abeille infatiguable a perdu pied. Elle a réussi à s'auto-crucifier sur un gros clou qui lui a traversé l'avant-bras au complet...

Je vous le jure, quand mon père m'a annoncé la nouvelle, j'étais certaine que c'était une blague.

Ta mère a eu un accident, elle est tombé sur un clou. Ça lui a traversé le bras. Avouez que c'est difficile à croire. Je suis même partie à rire. Avant de me mettre à pleurer.

Difficile à croire mais vrai. Jusqu'à la dernière minute, on a espéré qu'elle puisse se joindre à nous mais le jour du départ, elle a dû se faire opérer pour enlever les débris du clou maudit (pour ne pas dire du maudit clou).

J'ai craqué. Je me suis effondrée. 18 ans que j'attendais ce moment, que je rêvais d'emmener ma mère en France. Ce rêve s'était formé lors d'un concours d'épellation. J'avais perdu en final pour un mot stupide que j'aurais dû savoir. Je m'imaginais déjà avec ma mère à Paris quand j'ai oublié le "s" à surplis... À 24 heures de ce rêve, la déception était immense.

Mais plus que le rêve de faire découvrir Paris à ma maman, c'était le bonheur de passer 2 semaines complètes avec elle. Les derniers mois ont été très remplis pour tout le monde et on ne s'était pas vu beaucoup. C'était ça ma plus grande déception.

C'est certain que ce n'est pas la fin du monde mais avec la fatigue des derniers mois et le stress des derniers jours, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Et mon vase était immense.

Mais bon, j'ai décidé d'en profiter pleinement et d'emmener ma mère avec moi. Dans mon coeur mais aussi en portant à mon doigt une bague qui lui appartenait quand elle avait mon âge et qu'elle m'a prêtée il y a quelques années lors de ma première entrevue professionnelle. Depuis ce temps, cette bague m'a toujours accompagnée dans mes grands moments. Elle m'a aussi suivi tout au long de ce voyage.

Ce fut un voyage plein de péripéties qui vous sera raconté peu à peu au cours des prochains jours. En attendant, gardez l'oeil ouvert sur les clous!

Aucun commentaire: