lundi 3 novembre 2008

L'art de courir après le trouble.

Cette année, comme nous sommes les heureux "propriétaires" d'une petite fabrique de morve de moins de 2 ans, nous sommes candidats à la vaccination anti-grippale gratuite. Donc, par ce beau dimanche ensoleillé, nous nous sommes dirigés bien courageusement vers la clinique.

Clic clic clic les cartes soleil et nous voilà dans la file d'attente avec plusieurs autres petites familles. Derrière nous, le drame se préparait...

Maman-qui-court-après-le-trouble et grande fille de 5 ans attendent leur tour.

Trouble: Comme je t'en ai parlé cette semaine (j'avais même l'impression que ça avait été le seul sujet), on est ici pour le vaccin contre la grippe. Tu veux passer avant maman pour me montrer combien tu es grande ou tu veux me tenir la main pendant que je me fais vacciner la première? Tu vas voir, ça ne fait pas mal, c'est un peu comme une piqûre de maringouin. En plus les aiguilles sont plus petites pour les enfants (n'importe quoi!). De toute façon, à 5 ans, on ne pleure plus pour des piqûres. Tu vas voir ça va bien aller.

Le visage de la petite s'allongeait au fur et à mesure qu'elle voyait approcher la porte de la salle de vaccination. Et la fouteuse de trouble qui en rajoutait:

"Tu entends? Il y en a qui pleure. Mais ce sont des petits bébés. Toi, tu es une grande fille. Commence à penser à la surprise que tu vas te choisir après ta piqûre parce que tu n'auras pas pleuré."

Ça a été son seul discours pendant les 25 minutes qui ont précédé sa séance de vaccination... Je suis certaine que ça faisait des jours que la pauvre petite entendait parler de la fameuse piqûre qui ne fait pas mal, enfin presque pas mal...

Je vous laisse devinez la réaction de la petite... Crise mondiale... C'est drôle, c'était écrit dans le ciel. La mère, elle, n'y comprenait rien. Pourtant, elle l'avait "préparée".

BébéRoux regardait les enfants qui pleuraient mais ne semblait pas comprendre la cause des larmes subites...

Quand notre tour est arrivé, Papa n'a pas pleuré, moi non plus (c'est comme une piqûre de maringouin - ya right!) et Bébé regardait l'aiguille s'enfoncer dans notre bras avec curiosité. Puis se fut au tour de sa petite cuisse de subir le même traitement...

2 grosses larmes ont coulé sur ses joues... Ensuite, la fureur. Mon petit doigt me dit qu'il pleurait plus par orgueil de s'être fait piqué que par douleur. Il était furieux. Mais Bébé a hérité de la gourmandise de son père. Je lui ai donné un biscuit, il est redevenu tout sourire. Il a sa liste de priorités bien établies ;o)

Aucun commentaire: