lundi 31 août 2009

Je reviens de la guerre

Branle-bas de combat dans la dernière semaine ici. Un bon matin, je me suis levée avec une mission. Je ne sais pas pourquoi ça m'a pris mais c'était le moment où jamais: 19 août 2009 - fin de la bassinette pour BBRoux. Début du grand lit.

Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je pense juste que j'étais particulièrement déterminée cette journée-là. Comme BBRoux est facile côté dodo mais qu'il a du caractère, je ne savais pas à quoi m'attendre. Tout ce que je savais, par contre, c'est que je ne voulais pas me taper le grand lit et un nouveau bébé à allaiter en même temps. Je me suis lancée dans le vide et j'ai, bien sûr, entraîné PapaAquatique dans la tourmente avec moi ;o) (Un couple c'est supposé être pour le meilleur et pour le pire).

Premier soir: 1h15 à faire comme la mère parfaite devrait faire. Aller reporter BB qui se relève constamment, sans broncher, sans dire un mot. Je dois avoir parcouru près de 10km entre les escaliers et le fameux lit. Je commençais déjà à regretter la bassinette et le fait que BBRoux était dans un autre monde dès 19h30 le soir. Matin suivant: BBRoux debout à 5h. Wow... Ce n'était que le début.

Même scénario le 2e soir.

3e soir, BBRoux dort à Québec avec Mamie. Elle met 15 minutes a en venir à bout (sacré expérience ;o).

4-5e soir, 1h15 de processus: je commence a perdre patience.

Prendre note que même si le petit despote ne s'endort pas avant 21h, il est debout a 5h pile. ET IL FAIT NOIR À 5 HEURES!!!

6e soir, ma patience est à bout. Je chicane BBRoux qui ne collabore pas. Je l'enferme dans sa chambre en fermant bien la porte avec les "ganses" de rideaux que j'attache après la rampe d'escalier. Quand je n'entends plus rien, je sors dehors quelques minutes pour aller fermer les fenêtres de la voiture. En rentrant, c'est toujours le grand silence. ENFIN! Je monte savourant ma victoire. Croyez-le ou non, BBRoux qui a réussi à ouvrir la porte est installé dans le divan de la salle familiale avec doudou, toutou et télécommande et me gratifie d'un "allo!" et d'un magnifique sourire. Je commence à avoir de sérieux doutes sur ma capacité à gérer cette nouvelle étape dans sa vie. Comme il continue de me "niaiser" royalement, façon BB on s'entend, après un autre 30 minutes, ça se termine avec une petite tape sur la couche. Il est surpris mais ne se relève plus. (Mon dieu, en plus de me sentir poche, je trouve ça encore pire que ça ait fonctionné - à bout de nerfs, je fonds en larmes).

Après une semaine, le délai que je m'étais tout d'abord fixé, je change de méthode. J'installe une barrière devant sa porte. Stratégie: il peut ouvrir sa porte comme il le veut, il ne peut plus sortir de sa chambre. C'est que je suis rusée ;o) (il me semble oui, je suis plus complètement exaspérée mais incroyablement têtue - il doit bien tenir de quelqu'un ce petit homme).

Eh bien le premier soir, après avoir senti qu'on l'ignorait royalement, BBRoux est retourné se coucher en pleurant après 40 minutes. Le soir suivant, 20.

Maintenant, il se laisse parfois bercer ou demande quelques caresses sur la joue pour l'aider à s'endormir. Il fait de belles siestes l'après-midi et s'endort rapidement le soir. La paix est en train de revenir dans notre chaumière. Je me suis battue mais je suis en train de gagner la guerre. C'est que les nuits ici, c'est encore sacré.

Il ne nous reste qu'à discuter du fameux 5h comme heure de levée. Aussitôt qu'il apprend ses chiffres, j'investi dans un cadran. En attendant, eh bien, on se couche tôt puisqu'on se lève à l'heure des poules.

jeudi 27 août 2009

Essayez d'y comprendre quelque chose...

L'univers a un plan semble-t-il. Eh bien, je dois avouer que je le trouve parfois difficile à suivre.

Deux mois après mon retour au travail suite à mon congé de maternité, j'ai perdu mon emploi (quelques jours avant Noël). La crise économique frappant fort, j'ai appliqué sur plusieurs postes sans avoir beaucoup de nouvelles puisque les entreprises restaient sur leurs gardes et annulaient la plupart des postes ouverts.

Puis, bébé numéro 2 nous a signalé sa présence. Sans contrat ni poste en poche, j'ai dû affronter mes peurs et faire confiance davantage à mon homme. Ça ne s'est pas fait sans heurts. Pas facile d'être dépendante financièrement de quelqu'un quand on s'est toujours organisée seule et qu'on a été élevée à développper une forte autonomie. Ce fut un deuil long et difficile. Ce n'est pas toujours évident, dans un contexte informatique où tout bouge aussi rapidement de concevoir qu'on passera presque 3 ans sans travailler dans notre domaine et espérer un retour au travail par la suite.

Je ne suis pas une "femme d'intérieur" naturelle. Je n'avais pas fait le choix de rester à la maison. Et je n'étais pas rendue là dans ma vie. Mais j'ai dû faire face à la situation et tenter de tirer le meilleur de la situation. Je n'ai jamais autant fait la cuisine! Au grand bonheur de mes hommes d'ailleurs.

Ce fut long et pénible mais je pense que j'ai atteint un certain équilibre. J'ai atteint un certain niveau de paix intérieure face à la situation (bon, peut-être que les hormones de grossesse ont un peu aidé).

Il y a quelques semaines, j'ai été contactée pour appliquer sur un poste dans une grande entreprise. Dès la première conversation téléphonique et avant même d'appliquer sur le poste en question, je leur ai mentionné que j'étais à ce moment, enceinte de 22 semaines. Ça n'a pas semblé les émouvoir outre mesure puisqu'hier, j'ai été reçue en entrevue et que ce matin, j'ai passé une série de tests d'aptitudes et psychologiques. Je ne sais pas pourquoi ils perdraient leur temps à me rencontrer s'ils n'étaient pas intéressés. En même temps, je ne sais pas vraiment pourquoi ils seraient intéressés à quelqu'un qui devra abandonner le navire dans quelques semaines.

Mais bon, on ne pourra pas m'accuser de ne pas avoir mis cartes sur table dès le départ et entre vous et moi, ce n'est pas mon compte de banque qui serait très triste de me voir travailler quelques semaines avant l'arrivée du 3e homme de ma vie...

Mais quand même, je ne peux m'empêcher de trouver la situation un peu irréelle...

À suivre.

lundi 24 août 2009

Petit moment de couple

En fin de semaine, nous sommes allés marier nos voisins à Québec (ceux qui sont gentils, pas ceux qui me donnent envie d'avoir un mur de béton de 12 pieds de haut d'un côté de la clôture). Nous en avons donc profité, étant donné que ma famille est à Québec (donc, potentiel de gardiennage) pour se retrouver en amoureux pour 24 heures.

Alors, PoilueAdorable débarque chez mon père pour aller rejoindre d'autres poilus et s'amuser comme une folle et BBRoux s'en va chez ma soeur (où habite maintenant sa mamie) et va retrouver ses cousins. Je devrais plutôt dire que BBRoux va voir sa mamie et en profite pour lui faire faire tout ce qu'il a envie puisque mamie, ce qu'elle fait de mieux, c'est amuser ses petits enfants et leur faire des crêpes.

Ce qui fait que PapaAquatique et moi, on se retrouve tous les deux, tous seuls pour 24 heures et ce, pour la première fois depuis que BBRoux fait partie de notre vie.

On a même pas fait de folie, on a juste pris le temps de se retrouver un peu et de penser juste à nous (ok, je l'avoue, on a quand même parler de notre fils, qui est, bien sûr, le plus adorable des petits garçons ;o). Nous avons marié nos voisins, avons célébré la noce à l'hotel et poussé l'audace à dormir sur place sans souci de se faire réveiller le lendemain matin.

Naturellement, j'étais éveillée à la même heure que si BBRoux avait été présent avec cependant la douce option de flâner au lit. Une fois PapaAquatique éveillé, nous sommes allés courir ensemble (une première!) sur les Plaines d'Abraham. Retour à l'hotel, douche et bagages et petit déjeuner en amoureux sur la Grande-Allée.

Nous retournons chercher BBRoux qui s'est à peine aperçu de notre absence, PoilueAdorable qui a profité d'un moment d'inattention de mon père pour avaler une barre de savon (super, elle est malade), ce qui, vous en conviendrez, est une drôle de façon de se faire une petite cure de santé.

Ce matin, dur retour à la routine (surtout à la garderie, on n'a pas pu se voir beaucoup en fin de semaine et BBRoux manque de calins ;o) mais bien contents d'avoir pu se retrouver en tête à tête.

Résolution: faire une petite virée d'hotel quelques fois par année, même si c'est juste pour pouvoir regarder la télé tard sans risquer de se faire réveiller aux aurores le lendemain matin ;o)

jeudi 20 août 2009

Je vais devenir folle

Il est 2 heures du matin. Je sors de la douche et je viens de littéralement voler les médicaments contre les allergies de mon fils. (Bon, il a fait une grosse réaction il y a quelques mois alors on a du "stock" plus fort que ce qui est normalement prescrit aux enfants).

Je suis en train de me taper une belle réaction allergique. Combinaison gagnante entre les allergies saisonnières que je maîtrisais plus ou moins bien et une visite chez un ami qui n'a pas un mais deux chats (erreur de débutante majeure). Étant donné la grossesse, disons que je suis un peu limitée côté solution à mon problème. De toute façon, je réagis plutôt mal en général aux anti-allergènes alors je ne suis pas plus avancée.

Donc, j'ai sauté dans la douche avant de m'arracher les yeux (quoi que pas mal de dommages ont déjà été faits puisque je me suis réveillée avec le poing dans l'oeil jusqu'au coude), bénadryl et désertion du lit conjugual que je soupçonne plein de poils de minou. À moins que ce ne soit PapaAquatique qui se transforme en gros matou passé minuit. Pas besoin de vous dire que ça deviendrait un problème de couple majeur.

Ah oui, j'oubliais: j'ai l'impression de m'être fait attaquée par une armée de maringouins. Je n'ai pas assez d'ongles pour venir à bout des démangeaisons. Bref, mon corps est un lieu d'intense bonheur.

La seule solution envisageable pour me soulager de mon calvaire: courir le plus vite possible et m'assomer dans un mur en espérant ne pas manquer mon coup et de reprendre conscience une fois la crise passée.

En attendant, je m'en vais de ce pas déplier le divan-lit et regarder le truc le plus abrutissant possible à la télé (ce qui ne devrait pas être une mission impossible puisqu'on est l'été et qu'il fait nuit) en espérant me rendormir avant que BBRoux commence sa journée et que PoilueAdorable décide qu'elle a un petit creu.

mercredi 5 août 2009

Aventure de filles

Ce midi, je suis allée dîner avec SuperWoman. Ça faisait longtemps qu'on avait pas refait le monde ensemble et on s'est dit, dans toute notre modestie, que le monde en avait bien besoin.

Donc, je donne le traitement royal à SuperWoman, lui offrant le service de limousine directement à la sortie du bureau (ma contribution personnelle au bien-être des travailleurs) et on se dirige vers un petit resto sympa.

Donc, on refait le monde un peu (vous ne trouvez pas que ça va un peu mieux sur la terre depuis l'heure du dîner?) et je reconduis madame au bureau. Je reprends l'autoroute vers le domicile quand tout à coup, j'aperçois quelque chose dans mon pare-brise.

Eh non, ce n'est pas une crotte d'oiseau qui s'est lâché effrontément sur la voiture. Un autre genre de merde: un ticket de stationnement.

Premièrement, je me dis: il faut vraiment qu'on soit absorbé dans une discussion (refaire le monde prend beaucoup de concentration) pour que 2 personnes ne remarque pas le nouveau look du pare-brise. Deuxièmement, nous avons mis de l'argent dans le parcomètre et nous avons respecté la limite de temps...

Une seule explication: trop pressée de dîner et de refaire le monde, nous nous sommes tout bêtement trompée de parcomètre (on parle ici des vieilles versions de la chose et non des nouveaux trucs électroniques qui enlève tout le plaisir de profiter du dernier 15 minutes de l'utilisateur précédant).

Alors, je viens officiellement de perdre ma virginité de parking... Eh oui! Après 18 ans de bonne conduite, je viens de m'en faire coller un. Si je continue l'analogie, PapaAquatique, pour qui payer un parcomètre semble être un non sens, et qui se tape un ticket par mois, est un vrai dévergondé. Personnellement, pour une fraîche "ex-vierge" du parking, PapaAquatique représente la "slot" par excellence ;o)

Bon, la morale de cette histoire: c'est bien de mettre des sous dans les parcomètres si on ne veut pas enrichir la ville, encore faut-il se concentrer très fort pour mettre les sous dans le BON parcomètre. Alors SuperWoman, la prochaine fois, on va se concentrer très fort ensemble toutes les deux. On a beau avoir les cheveux pâles, je suis certaine qu'ensemble, on peut y arriver :o)

Je sens que SuperWoman et moi allons en entendre parler encore longtemps...

Numéro 2 cherche la sortie

Je ne sais pas ce qu'il a en tête mais il me martèle l'intérieur du bedon sans arrêt. C'est encore pire qu'avec BBRoux. Il arrive à me déplacer la bedaine à 23 semaines... Qu'est-ce que ça va être à 35?!?

Vous croyez qu'il veut jouer avec son grand frère???

lundi 3 août 2009

L'art de courir après le trouble

Un père film son garçon de 7 ans en train de conduire seul sur une route forestière et est fier de voir qu'il roule à 70km/h à un certain moment: conducteur de 7 ans.

Soyons honnêtes, nous avons tous à un moment ou un autre de notre jeunesse, manipulé le volant de la voiture tout en étant assis sur un adulte dans notre rue. (On ne parle quand même pas de l'autoroute!)

Mais être complètement seul au volant, avec papa qui film à côté (et qui a la "brillante" idée de mettre ça sur YouTube), maman qui est derrière avec la petite soeur SUR elle et un plus grand, c'est un peu spécial. Tant qu'à en ajouter à l'absurde, mentionnons que personne, mais absolument personne n'est attaché dans la voiture.

Y'a un bon dieu pour ceux qui ont mis leur cervelle de côté.

dimanche 2 août 2009

Stella Awards!

C’est maintenant l’heure de la remise des « Stella Awards »!

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec cette remise de prix, ces méritas sont remis en mémoire de Stella Liebeck, 81 ans, qui s’est renversé un café chaud du McDo et qui a poursuivi la chaîne de restaurant au Nouveau Mexique où elle avait acheté son café. Elle avait enlevé le couvercle du café et avait placé le verre entre ses genoux pendant qu’elle conduisait. Personne n’aurait pu penser qu’elle arriverait à se brûler de cette manière n’est-ce pas?

Donc, les Stella Awards sont les prix pour les poursuites et les verdicts les plus inusités aux États-Unis dans la dernière année.

7e position : Kathleen Robertson d’Austin au Texas a reçu $80000 après s’être cassé la cheville en « s’enfargeant » dans un bambin qui courait dans un magasin. Les propriétaires du magasin ont été passablement surpris du verdict (et avec raison) puisque le bambin qui courait était le fils de la victime…

6e position : Carl Truman, 19 ans de Los Angeles en Californie a gagné $74000 plus les dépenses médicales quand son voisin lui a roulé sur la main avec une Honda Accord. Truman n’avait apparemment pas remarqué qu’il y avait une personne au volant de la voiture pendant qu’il essayait de voler un « cap de roue ».

5e position : Terrence Dickson de Bristol en Pennsylvanie quittait le garage d’une maison qu’il venait de cambrioler. Le dispositif d’ouverture automatique de la porte de garage était défectueux et la porte pour retourner à l’intérieur de la demeure était verrouillée derrière lui. Incapable de quitter les lieux, il est resté coincé à l’intérieur pendant 8 jours et a survécu grâce à une caisse de Pepsi et un gros sac de moulée sèche pour chien. Il a poursuivi la compagnie d’assurance des propriétaires de la maison pour cruauté mentale. Le jury lui a accordé $500000 en dommage pour ses « tourments ».

4e position : Jerry Williams de Little Rock en Arkansas s’est mérité la 4e place quand il a reçu $14000 plus ses dépenses médicales quand le Beagle (chien) de son voisin l’a mordu au derrière. Et ce, même si le chien était attaché à une chaîne, sur le terrain clôturé de la maison. Williams n’a pas reçu autant qu’il l’espérait parce que le jury a pris en compte le fait que le chien avait pu être provoqué quand il a mordu Williams puisque ce dernier avait sauté la clôture pour mieux tirer sur le chien avec un fusil à plombs.

3e position : Amber Carson de Lancaster en Pennsylvanie après qu’un jury ait ordonné à un restaurant de Philadelphie de la dédommager pour un montant de $113500. Mme Carson s’est fracturé le coccyx après avoir glissé dans de la boisson gazeuse sur le plancher. Il est à préciser que ladite boisson gazeuse s’est retrouvée sur le plancher après que Mme Carson l’ait lancé au visage de son petit ami suite à une dispute.

2e position : Kara Walton de Claremont au Delaware a poursuivi le propriétaire d’une boîte de nuit après être tombée de la fenêtre de la salle de bain sur le plancher, perdant ainsi ses 2 dents du devant. Même si Mme Walton était en train de se sauver par la fenêtre pour éviter de payer le « cover charge » de $3,50, le jury a décidé que la boîte de nuit devait lui payer $12000 plus les dépenses dentaires.

Et la grande gagnante!!!!

Mme Merv Grazinski d’Oklahoma City en Oklahoma qui s’était acheté un véhicule motorisé de 32 pieds. Lors de son premier voyage en direction d’un match de football, une fois sur l’autoroute, madame a mis le « cruise control » à 112 km/h et a quitté le siège du conducteur pour aller se faire un sandwich à l’arrière du véhicule. Naturellement, le Winnebago a quitté la route, provoqué un accident et s’est renversé. Encore plus naturellement, madame a cru bon de poursuivre la compagnie puisque le manuel de l’utilisateur de mentionnait pas qu’elle ne pouvait pas quitter le siège du conducteur lorsque le véhicule était en mode « cruise control ». Eh bien ne quittez pas votre siège et restez bien assis parce qu’un jury lui a accordé la somme de $1750000 ET un nouveau Winnebago. La compagnie a par la suite changé le manuel d’utilisation du véhicule (au cas où d’autres membres de la famille de madame songent à se procurer un véhicule récréatif!)