mercredi 24 octobre 2007

Logistique de simili grosse

Paroles d'une petite bedaine: Ce n'est pas la grosseur du bedon qui handicap mais bien la grosseur et la grandeur du bébé.

Eh oui, même si je n'ai pas l'air d'un cachalot au bord de l'explosion, j'ai l'impression que je suis aussi habile ces temps-ci qu'une montgolfière.

Bébé a la tête en position et attend plus ou moins patiemment son arrivée parmi nous. Ce qui entraîne plusieurs challenge dans la logistique des déplacements de sa mère.

Mettre des bas ou me couper les ongles d'orteil relève désormais d'une accrobatie digne des contorsionistes du cirque du soleil. Une chance que j'ai un minimum de souplesse au niveau de la hanche. À chaque fois, je retiens mon soufle, monte mon genou sur le côté et tente rapidement d'agripper mon gros orteil. À partir de là, il faut faire vite parce que BébéRoux s'impatiente rapidement quand il se sent comprimé et n'hésite pas à exprimer sa frustration en me décochant un solide coup dans les côtes.

Je ne me suis jamais tenue aussi droite de toute ma vie. Ayant constamment le pied de l'héritier au bord des côtes, j'étire ma colonne le plus possible. Même chose lorsque vient le temps des repas. Il faut faire le choix entre remplir l'estomac ou bien arrêter de respirer. L'idéal est de trouver le délicat équilibre entre les deux. Dans le cas contraire, la seule solution possible est de s'étendre dans le divan pour essayer d'augmenter le plus possible l'amplitude abdominale. Je me sens comme un gros morse échoué sur une banquise ;o) C'est d'un chic fou.

Comme les abdominaux répondent de moins en moins (apparemment que je suis chanceuse qu'ils répondent encore), me tourner dans le lit ou me relever d'une chaise qui creuse un peu, me demande une préparation mentale et un élan qui pourrait envoyer une navette spatiale en orbite.

J'essaie de rendre l'insomnie agréable en prenant des bains la nuit. Notre bain m'arrêtant à la mi-cuisse, je vous laisse le plaisir d'imaginer le challenge pour y entrer et en ressortir. Un bon matin PapaAquatique va me retrouver échouée par terre parce que je vais m'être assomée en essayant de ressortir. Lorsque l'eau du bain descend ou que je sors de la piscine (la seule activité encore sportivement possible), j'ai l'impression qu'une force invisible me cloue au sol. C'est lourd de prendre tout le poids en avant!

Ne pensez pas que je me plains, je relate simplement le quotidien duquel je me moque un peu... Je profite pleinement de ces derniers moments où je suis en parfaite symbiose avec mon petit homme. Bientôt, je devrai le partager avec son papa. Je pense que les deux hommes de ma vie ont bien hâte de se rencontrer.

Mes pensées vont vers les grosses bedaines bien rondes. Mesdames, vous avez tout mon respect.

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