Malheureusement, je ne fais pas référence à l'un des sept nains du conte de Blanche-Neige mais bien aux allergies saisonnières. Cette plaie annuelle qui affecte bon an mal an, des milliers de personnes...
Je pensais y avoir échappé et je ne cachais pas ma joie. Surtout avec Bébé Roux en fabrication et ma capacité limitée à combattre l'ennemi, soit la petite maudite fleur jaune pleine de pollen... J'avais vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Pas plus tard qu'en fin de semaine, je me suis réveillée avec la sensation de m'être fait passée dessus par un train (Papa Aquatique n'a rien à voir là-dedans ;o). Mes narines ne sont dorénavant que 2 orifices décoratifs puisque l'oxygène n'y circule qu'en quantité infinitésimale. Si je ferme la bouche, mes chances de survie sont pratiquement nulles. Sans compter ce qui me sort du nez. Je suis en train de faire une maîtrise sur comment vider une boîte de mouchoirs en 24 heures. J'espère que c'est un programme d'études accéléré parce qu'à ce rythme, je vais devoir songer à la greffe de nez. Je m'inquiète de me vider le cerveau dans les 58 plis avec lotion (ça expliquerait peut-être ma mémoire déficiente - les hormones de grossesse ont le dos trop large à mon goût).
Ajoutez à ça les éternuements qui pourraient réveiller un mort et vous avez une représentation assez fidèle de la situation. Mettre du mascara relève maintenant du sport extrême... Imaginez la scène. Je secoue le tube de mascara, dévisse le bouchon, me mouche pour prévenir l'éternuement sournois, me dépêche à appliquer le maquillage, sens le nez qui commencer à piquer et les yeux qui se remplissent de larmes quand tout à coup: ATCHOUM!!!! Résultat: j'ai du mascara sur les joues, les paupières et le front, les yeux pleins d'eau et le nez rouge qui coule. C'est un spectacle désolant. Après quelques tentatives, je finis par accomplir la tâche mais c'est un combat de tous les instants.
Bref, je suis à des années-lumières de faire la page couverture du magazine Vogue. Mais je garde espoir, mon espérance de vie est plus grande que celle des damnées fleurs jaunes qui sont condamnées dès le premier gel... Je vais même avoir le "bonheur" de voir naître leur descendance l'été prochain.
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