lundi 6 août 2007

Tornade automnale

Violencia est une belle immigrante nouvellement arrivée en terre québécoise. Elle apprivoise peu à peu son pays d'adoption. Elle s'intéresse à la langue et la culture française, regarde le hockey et fait de nouvelles rencontres.

Mais sous ce regard timide et réservé se cache une bête féroce.

Violencia a trop lu de magazines féminins. Son cerveau est saturé d'articles tels que "Comment rendre un homme fou au lit", "Les 1001 facettes de l'amour oral" ou "Comment être une déesse assoiffée de sexe".

Par un froid soir d'automne, Violencia a décidé d'en finir avec sa proie. Après quelques rencontres innofensives, elle décide que sa patience assez duré et que le temps est maintenant venu de savourer sa nouvelle victime.

Après une agréable soirée avec LoverBoy, elle décide de passer aux choses sérieuses et de lui offrir ses lèvres pulpeuses. LoverBoy répond à son baiser, content de passer à un autre niveau après quelques soirées de bonne conduite. Il était loin de se douter qu'il en viendrait à regretter ce geste anodin.

Après un échange salivaire de quelques secondes, Violencia ordonne à sa victime de monter chez elle. LoverBoy, un peu secoué par la rapidité des évènements, obtempère docilement, croyant à une visite rapide où un dernier verre serait partagé avant la prochaine rencontre.

C'était sous-estimer la puissance de l'ouragan hormonal de la chaude immigrante.

Une fois à l'intérieur, cet homme d'expérience est projeté par une force surhumaine dans une chambre à coucher. Un regard de feu brille dans les yeux de Violencia qui embrasse goulûment sa proie exotique tout en se déshabillant. La belle se retrouve rapidement en string et bottes de cowboy à la plus grande surprise de LoverBoy qui ne sait plus où donner de la tête.

Mais la tornade qui dévore Violencia est d'une force inouïe et elle arrache les vêtements de son compagnon au style nordique. Après avoir cloué au lit sa proie et ignorant le regard paniqué de son compagnon (qui se sent comme un orignal figé devant les phares d'une voiture qui file droit sur lui dans le Parc des Laurentides), elle entreprend de lui faire perdre la tête à l'aide des nombreuses techniques mémorisées dans les pages des magazines "spécialisés".

LoverBoy a peine à comprendre ce qui lui arrive et prie le ciel qu'elle ne soit pas tombé sur l'article traitant de la circoncision facile avec les dents paru en avril 2002. Après des heures de combat intense et dans un effort ultime pour sauver sa peau (dans tous les sens du terme), le beau blond arrive à ses fins tout en se faisant labourer le dos des griffes de la tempête.

Les oreilles encore sifflantes des cris de l'ouragan, il fixe le plafond, complètement démoli. Il ose à peine respirer de peur de réveiller la bête. Au petit matin, il ose finalement se diriger vers la salle de bain dans le but de constater les dégats. Après une inspection rigoureuse, il réalise qu'il s'en tire avec des blessures qui ne nécessiteront pas de chirurgie majeure. On ne peut pas en dire autant du traumatisme qu'engendre inévitablement un tel cauchemar.

De retour dans la salle de torture, il voit la bête assoiffée nue sur le lit fraîchement refait qui s'apprête à bondir de nouveau sur son corps meurtri. Il s'empare de ce qui reste de ses vêtements et lui ordonne d'être immobile. Sans jamais lui tourner le dos, il recule lentement vers la sortie et s'empresse de rentrer chez lui pour lécher ses plaies...

Les noms ont été modifiés dans le but de préserver la confidentialité des personnes concernées. Tiré d'un fait vécu.

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