mardi 21 août 2007

Cuite au sucre...

Voilà, c'est fait, j'ai survécu! Le test de l'orangeade hyper concentrée est terminé! On se reverra à la prochaine grossesse...

Je pensais déjouer mon système dimanche soir en soupant vers 21h. Je me disais que ça me ferait juste moins long à jeûn, donc, de meilleures chances de survie pour mon accompagnateur préféré, soit Papa Aquatique. C'était sous-estimer la puissance du jus malicieux...

Alors on arrive à l'hôpital, tous fringuants (bien sûr!) à 7h30 le matin. Il y a déjà une file d'attente pour les prélèvements. Belle surprise: priorité aux femmes enceintes. Super! Naturellement, comme BébéRoux est encore timide dans ma bedaine, je me fais regarder comme si j'essayais de profiter de la situation. Comme je ne reviens pas dans la salle d'attente, j'évite une lapidation en règle pour avoir essayé de passer pour une femme enceinte.

Première prise de sang. Facile, c'est juste une piqûre à jeûn, ça je peux en prendre sans problème. Deuxième étape... Le jus menaçant. Je le regarde d'un oeil méfiant. Il a l'air si innofensif dans sa bouteille... Mais je sais que ce n'est que du bluff. Je suis certaine à voir la couleur que la mixture brille dans le noir. Il y a tellement de sucre là-dedans que mon corps panique juste à regarder la bouteille. J'ai 5 minutes pour avaler la mixture infecte. Je fais ça comme une pro (je veux juste ne pas prolonger la torture) et le tout est ingéré en moins de temps qu'il ne faut pour le dire... En résumé: DÉGUEULASSE. C'est comme de l'orange crush mais avec du sucre en plus. Je vous rappelle qu'il est 7h30... Ça commence durement une journée.

La première heure d'attente se déroule bien. Papa Aquatique va prendre un petit en-cas dans la cafétéria de l'hôpital (grossesse sympatique oblige, il a un petit creu) et je reste dans la salle d'attente à lire tout ce qu'un parent parfait doit savoir sur son futur enfant de 0 à 2 ans. Mon homme me rejoint pour partager la lecture. Il ne veut pas gâcher sa descendance avec des techniques d'éducation inadéquates quand même! J'ai un peu mal au coeur mais je suis fonctionnelle. Même pas une once d'impatience ou d'agressivité. Une vraie sainte.

Deuxième prise de sang. J'ai des ouates collées sur chaque bras. C'est très chic. J'ai l'air d'une future mère toxicomane.

Je me rassoie toute sage dans la salle d'attente. Il commence à faire chaud, le soleil plombe dans les fenêtres... Je mets mes verres fumés. (Mon statut de blogueuse internationale a fait de moi une vedette, je préfère passer incognito ;o)

À un moment donné, Papa Aquatique a chaud et décide d'aller prendre l'air. Je n'ai pas le droit de prendre de marche, je dois rester assise alors je ne bouge pas. (On ne peut pas toujours être délinquante. J'ai des principes quand même!) Il en profite pour faire quelques appels...

À un moment donné, ma vision s'embrouille... Oups... Ça y est. Mon corps vient d'assimiler la dose de sucre. Je me lève pour regarder dehors si je vois mon homme... Rien, nada, nothing... Je m'empare du laptop (il va falloir que je révise ma gestion des priorités d'urgence), de mon sac et je me dirige vers le poste des infirmières. Je laisse tomber le sac du laptop, essaie de parler en direction de la réceptioniste (que je ne vois plus), et je lui dis: "Ceci est le sac de Papa Aquatique, je ne me sens pas très bien..." Au même moment, me genous décident de ne plus collaborer et 2 personnes me soutiennent pour m'emmener vers un lit. Mes pieds traînent derrière. Je me retrouve couchée avec des débarbouillettes glacées dans le front et dans le cou. Ouf, j'ai chaud, ça fait du bien un peu de froid...

Ma vision revient peu à peu. J'arrive à focuser sur l'infirmière. Je lui dis que je devrais rester consciente. Je me concentre très fort pour ne pas vomir. Ce qui entraînerait la reprise du test. Et ça, over my dead body! Il n'en est absolument pas question. En attendant, BébéRoux est en plein buzz sucré. Mon ventre n'arrête plus de se déformer sous la ruée de coups qu'il m'assène. À moins qu'il essaie de prévenir quelqu'un que sa maman est en train de défaillir!

Après quelques recherches infructueuses, Papa Aquatique, inquiet, retrouve sa bien-aimée un peu plus pâle que d'habitude dans un lit de la salle de prélèvements. Il me trouve très chic avec mes débarbouillets d'eau glacée. J'y resterai couchée jusqu'à la dernière prise de sang.

Après avoir été déjeuner, nous rentrons à la maison. J'ai la mine de quelqu'un qui a viré une solide brosse. Je vais directement au lit cuver mon sucre. Bébé est encore tout remué (et remuant) de son expérience et je lui dis de bien profiter de son buzz parce que ce n'est pas sa mère qui risque de lui en redonner un autre d'ici la fin de son séjour de bedon.

Note mentale pour la prochaine grossesse. Le lit de la salle de prélèvement est beaucoup plus confortable que la chaise de la salle d'attente. Donc, tant qu'à défaillir, aussi bien rendre le séjour agréable en étant allongée pendant 2 heures au lieu d'une seule...

Il ne reste plus qu'à attendre les résultats des tests...

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